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Dernière partie

   La crue de janvier 1910 est la référence. Provoquée par six mois de pluies continuelles, elle a pris des allures de catastrophe. A Paris, près de 500 hectares sont inondés et le célèbre zouave du pont de l'Alma est dans l'eau jusqu'aux épaules.

    La banlieue, moins urbanisée, a moins souffert. Pourtant, à Vigneux, l'eau recouvrait la Place des Fêtes - l'actuelle place Marx Dormoy, près du Lac - et atteignait la Place de la République. Elle submergeait l'avenue de la Gare - l'actuelle avenue Henri Charon - et la plaine de la Croix-Blanche jusqu'au-delà de la rue de Paris - l'actuelle avenue Joliot Curie -.

 

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Pont de l'Alma à Paris en 1910


Place des Fêtes à Vigneux en 1910
(Aujourd'hui Place Marx Dormoy)

 

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Allée de la Gare à Vigneux en 1910
(Aujourd'hui Ave. Henri Charon)

Route de Paris à Vigneux en 1910
(Aujourd'hui Ave. Joliot-Curie)


   Nouveau débordement du fleuve en 1924. Tous les terrains du bas Vigneux sont envahis. De nombreuses interventions des pompiers et des mariniers sont nécessaires pour porter secours aux sinistrés.

   Pour limiter les risques, certains travaux seront entrepris par la municipalité, tels l'exhaussement de l'avenue de la Gare et la construction d'un trottoir insubmersible sous le pont de la route du Port-Brun.

   Et d'autres dispositions seront envisagées, telle l'édification d'une digue près de la fosse Montalbot, dans l'actuelle zone industrielle. Mais l'opinion publique étant partagée sur le sujet, ces projets ne seront jamais réalisés. De telle sorte que, une vingtaine d'années plus tard, en 1945, les habitants du quartier du lac sont à nouveau touchés.

   Dès lors vont être prises diverses mesures pour protéger les lotissements de ce quartier exposé. En 1947, la fosse Montalbot est reliée au fleuve, ce qui entraîne un abaissement sensible du niveau de l'eau de la fouille. En outre, divers travaux sont effectués par la Compagnie des Sablières de la Seine : construction d'une vanne obturatrice des ouvrages sous la ligne de chemin de fer, empierrement de l'avenue de la Station (voie se trouvant le long de la fosse Montalbot et menant du groupe scolaire Pasteur à la cité Louis-Armand), fermeture de la porte-écluse et imperméabilité du remblai sous les voies SNCF.

   Malgré ces mesures, la Seine, en janvier 1955, va provoquer encore d'importants dégâts. On compte 200 sinistrés dans les quartiers du Lac et de la Gare. Certains doivent être hébergés dans des centres communaux et dans la salle paroissiale de la rue Jean Corringer.

   De nouvelles mesures vont être prises pour limiter les risques : refoulement des eaux par un barrage sur le ru d'Oly et exhaussement de certaines voies.

 

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Haut de la rue Molière à Vigneux en 1955


Bas de la rue Molière à Vigneux en 1955

 

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Ave du Pdt. Robert Lakota à Vigneux en 1955

Rue Corneille à Vigneux en 1955


   Pourtant, en janvier 1959, le fleuve envahit de nouveau les quartiers du Lac et de la Gare. La Longueraie se trouve sous 80 cm d'eau. Outre Vigneux, les communes de Draveil, Montgeron, Crosne et Villeneuve Saint-Georges sont déclarées sinistrées.

   Nouvelle alerte en janvier 1982 : les chemins menant à l'écluse et à Port Courcel ainsi que les terrains de la Longueraie sont inondés. Des infiltrations se produisent dans les caves rue Pierre Marin. Les mesures prises (pompage notamment) limitent cependant la montée des eaux.



Cliquez pour agrandir    Mais de nouveaux travaux sont entrepris pour améliorer le système anti-crue : dérivation du ru d'Oly, pose d'une porte anti-crue pour éviter la remontée des eaux de l'Yerres, réfection de la porte-écluse posée entre la fosse Montalbot et la Seine.

   Tous ces travaux, souvent importants et coûteux, n'ont pas manqué de réduire les effets des crues. Cependant, des risques subsistent pour nombre de communes riveraines en raison d'une urbanisation parfois mal contrôlée et du vieillissement des équipements réalisés.

 Mais les dommages humains et économiques des inondations sont tels que les pouvoirs publics ne peuvent que rester attentifs à ces phénomènes naturels et prendre, pour la sécurité des populations, les prescriptions réglementaires adéquates en veillant à l'application de ces prescriptions.

 

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