Vigneux-sur-Seine - La Seine et ses crues

- A voir nouveau livre sur l'Histoire de Vigneux -

1^ère partie

Comme de nombreuses agglomérations riveraines de la Seine, la commune de Vigneux a été fortement marquée par la proximité de celui que chacun connaît comme l'un des cinq grands fleuves de France. Il est vrai que la Seine borde la ville sur plus de quatre kilomètres ().

Cette proximité lui a servi pour se distinguer des autres Vigneux existants (Vigneux de Bretagne par exemple). Le 03 janvier 1910, en effet, le Vigneux d'antan est devenu Vigneux-sur-Seine ().

Plus tard, la ville se dotera de la devise « E flumine surgens », que l'on peut traduire par « Sortie du fleuve ». Et la Seine figure sur son blason () en compagnie du ru d'Oly (). Il convient de préciser que Vigneux est située sur l'ancien lit du fleuve, qui était autrefois beaucoup plus large et moins profond qu'aujourd'hui.

   Dans un passé plus récent, cette proximité de la Seine a marqué l'histoire de notre ville. La richesse naturelle des cours d'eau, qui apportent leurs alluvions dans les plaines qui les bordent, n'a pas manqué d'être exploitée par l'homme.

   Ainsi, au cours de la seconde moitié du XIX^ème siècle va être entreprise l'exploitation du sous-sol proche de la Seine pour l'extraction de sable et de gravier sur le territoire de Vigneux et Draveil.

   Les travaux de dragage vont s'accroître considérablement au début du XX^ème siècle, entraînant de multiples conséquences aux plans économique et démographique : existence d'un port florissant à Vigneux dans les années 1920 et augmentation très sensible de la population vigneusienne (200 habitants en 1876, 1000 en 1906, 4800 en 1926).

    Mais, comme tous les cours d'eau, la Seine présente parfois quelques inconvénients.

     Si elle a quelques fois facilité l'arrivée d'envahisseurs, elle n'en a pas moins été un obstacle à la communication, les habitants de la rive droite, ne pouvant, faute de pont, traverser qu'en barque à l'aide de passeurs.

    Le problème du pont, posé depuis longtemps (en mai 1899, le maire d'Athis-Mons proposait sa construction), n'est toujours pas résolu. D'où un relatif enclavement de la commune

Autre inconvénient, et non des moindres : le danger des crues dues à la fonte des neiges ou aux précipitations. Car le fleuve tranquille qu'est la Seine a tout de même des caprices.

Depuis des siècles, nombreux sont ses débordements : 7 au XIII^ème, 13 au XV^ème, 10 au XVI^ème, 14 au XVII^ème (en 1658, l'eau recouvrait à Vigneux toutes les terres de Noisy et de la Longueraie).

Cette crue était d'ailleurs très supérieure à celle de 1910 qui nous sert habituellement de référence (8,81m contre 8,12m). Toutefois, elle n'atteignit à Vigneux que 6,09 en raison de l'étalement du fleuve, non canalisé à cet endroit.

Au XIX^ème siècle se produisirent plus d'une quinzaine de crues. Enfin, au XX^ème siècle, les plus marquantes furent celles de 1906, 1910, 1920, 1924, 1945, 1955, 1959 et 1982.