Le lac de Château-Frayé a une origine lointaine. On l'estime entre 1760 et 1780, époque à laquelle les riches propriétaires faisaient aménager des << folies >> décorées de pièces d'eau. On peut attribuer aux Fraguier la réalisation de ce plan d'eau, réalisation facilitée par la situation du terrain, une dépression qui recueille les eaux de ruissellement de la forêt de Sénart par le ru d'Oly et qui viennent se jeter dans le lac par une gargouille située côté rue Pierre Curie. Le lac, qui figure sur le cadastre de 1811, va connaître quelques vicissitudes au cours de son existence. En 1905, le conseil municipal décide de contraindre les lotisseurs du domaine à effectuer des travaux de curage et de faucardage du lac. Les berges vont alors être confortées, l'île maçonnée et consolidée par des rochers en béton. |
Les berges sont refaites... mais l'eau manque |
L'île est consolidée |
Joie de vivre ou inconscience...ne plus imiter |
Les conseils ne servent à rien !.. Hiver 1978/1979 |
En 1945, à l'occasion de la vente d'une nouvelle partie du domaine, la ville ne pouvant surenchérir, le lac devient la propriété de M. Herbin, un habitant de Vigneux passionné de joutes nautiques. En 1954, celui-ci envisagera le comblement du plan d'eau pour réaliser un terrain à bâtir. Le conseil municipal s'opposera à ce projet, qui sera abandonné. En 1958, avec l'aide de la municipalité, le propriétaire va entreprendre la consolidation des berges et l'élimination des déversements d'eaux insalubres. Mais l'accroissement de constructions individuelles entraîne de nouvelles arrivées d'eaux polluées. |
Le lac vers 1960 |
Le lac vers 1970 |
Tant
et si bien qu'en 1975, le lac est malade : l'envasement est important
et une prolifération d'algues provoque la mort des poissons et présente
donc des dangers pour l'homme. Alors, les riverains, groupés en associations
syndicales, décident, avec l'aide de la municipalité, de réaliser les
travaux d'assainissement.
Ceux-ci
seront effectués en 1976 : en septembre et octobre, près de 20000 mètres
cubes de vase seront extraits, outre les gravats, détritus et objets de
toutes sortes déposés ou jetés là depuis des dizaines d'années.
Une
telle entreprise, malgré ses difficultés, fut menée avec succès sous la
direction de M. André Lendormy, alors directeur des services techniques
de la ville, et conduite par ces services, par la Direction Départementale
de l'Equipement (Division de Montgeron) et plusieurs entreprises de travaux
publics. |
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