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- A voir nouveau livre sur l'Histoire de Vigneux -
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![]() Georges Clémenceau, l'ancien maire de Montmartre sous la Commune, le Dreyfusard farouche, est devenu, dix ans après J'ACCUSE, un vigoureux partisan de l'ordre et un ardent défenseur de la propriété. Nommé à la tête du Gouvernement en 1906, il cumule les fonctions de Président du Conseil et de Ministre de l'Intérieur. De crainte d'être débordé par les contestataires anarchistes et révolutionnaires, il entreprend une sévère politique de répression des mouvements sociaux, dont l'affaire de Draveil-Vigneux (et de Villeneuve-St.Georges) va constituer l'apogée. Clémenceau y gagnera les surnoms de Briseur de grèves, Empereur des mouchards, ou encore Clémenceau-Villeneuve-Saint-Georges, avant que son action durant la Grande Guerre n'impose le surnom de Tigre. |
![]() Depuis 1865, une importante industrie d'extraction s'est développée sur la rive droite de la Seine, de Villeneuve-Saint-Georges à Draveil en passant par Vigneux, ainsi qu'à Villeneuve-St.Georges sur la rive gauche. Elle est liée à la présence, sous 50 centimètres de terre arable, d'une couche de sable et de cailloux épaisse de sept à huit mètres. Une trentaine d'entreprises se partagent l'exploitation de ce gisement : les frères Picketty, Morillon et Corvol, Lavollay, Charvet, sont les plus importantes. |
Bien que les événements se soient essentiellement déroulés à Vigneux et à Villeneuve-Saint-Georges, le nom de Draveil leur a été souvent associé, notamment dans les articles de l'Humanité. Ceci s'explique par l'existence à Draveil dès 1906 d'une section locale de la S.F.I.O. et par la création en 1907 d'un "Syndicat des Terrassiers de Draveil", qui deviendra la 32ème Section du Syndicat des Terrassiers et Carriers de Seine-et-Oise, affilié à la jeune et dynamique Fédération du Bâtiment. |
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![]() - journée de travail de 10 heures et respect du repos hebdomadaire, - salaire horaire à 70 centimes et majorations pour heures supplémentaires, - suppression du travail à la tâche et reconnaissance du syndicat des terrassiers, - suppression des débits de vin tenus par les contremaîtres. A partir du 18 mai, le conflit se radicalise; vingt-six entreprises signent un pacte de solidarité pour refouler les revendications et s'opposer au syndicat ouvrier. Certains chantiers embauchent des travailleurs extérieurs: aussi les grévistes organisent "la chasse aux renards" (les non grévistes ou les casseurs de grève). Les gendarmes interviennent pour faire respecter la "Liberté du travail". Le 28 mai, les grévistes s'emparent de quatre "renards" que le Maréchal des Logis Turc, de la brigade de Draveil, libère par la force et que les grévistes reprennent. Le Sous-Préfet de Corbeil et le Maire de Vigneux ramènent le calme. |
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Alain Lubin - www.vigneuxhistoire.com 2003/2012
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