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   Les castors ayant satisfait de leur nombre d'heures de travail, peuvent alors choisir leur pavillon ou leur appartement. En cas de pluralité de candidats pour un même logement, et si un accord amiable n'est pas trouvé, un tirage au sort est effectué.

   Ces tous nouveaux propriétaires ne disposent pas encore du titre de propriété correspondant, mais commencent alors à rembourser la quote-part afférente à leur logement dans les emprunts qui ont été contractés par l'U.C.P.T.R.P.


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La cité prend forme.
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Le gros œuvre est terminé.


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Les travaux extérieurs commencent.

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Creusement des tranchées.



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Enfin chez soi.
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Pendant la construction de la cité, un monument
souvenir sera érigé et détruit car empiétant
sur le terrain réservé aux immeubles.

   Le bureau de chantier alors devenu inutile se transforme en une Amicale des Castors, forme associative proche d'un syndic de copropriété. Cette structure est alors nécessaire et s'avère essentielle pour obtenir la régularisation juridique des actes individuels de propriété et servir d'interface entre l'U.C.P.T.R.P. (toujours propriétaire du terrain et détentrice du permis de construire initial) seule personnalité juridique vis-à-vis des tiers, des administrations, de la municipalité, du Crédit Foncier de France. D'après les statuts de la société, cette période ne devait pas excéder 6 mois (article 25).

   En fait, cette période riche d'événements s'étale de 1960 à 1966. Sans doute moins spectaculaire, moins exaltant pour le castor qui consacre désormais son temps à aménager son intérieur, ce temps n'en est pas moins essentiel. Après un travail manuel et opératif, le castor remplit son rôle d'associé coopérateur responsable apprenant et pratiquant le droit des sociétés.

   Le syndic bénévole, constitué des castors d'origine, est vigilant et se montre attentif à régler les aspects juridiques de toute nature vis-à-vis des acteurs de ce chantier. Les difficultés ne manquent pas et toutes les attitudes, forces et faiblesses humaines, se rencontrent dès l'instant où l'intérêt ou le pouvoir sont en cause.

   En 1966, l'état de division et les actes de propriété sont enfin rédigés par notaire, attribués à chacun des castors et officialisent la cité Marion comme entité dans Vigneux-sur-Seine mais non encore intégrée dans l'espace municipal. Le baptême de la cité sera effectué en 1967. Les rues du Docteur CHAROLLAIS et du Commandant BOUCHET, les allées des Roses, des Pâquerettes sont réalisées et baptisées l'année suivante. Toutes les voies de la cité seront classées dans le domaine public en 1985.

Cliquez pour agrandir   En 1967, en échange de la passation dans l'espace dit vert d'un gros collecteur d'eaux usées entre le haut et le bas Vigneux, la commune accepte le principe de la prise de la construction d'une nouvelle voie appelée Allée des Castors.

   Après la mise en place de ce collecteur, cette future allée sera baptisée du nom de "Chemin des Dames", car difficilement praticable en cas d'intempéries (photo de gauche).

   En 1974, la commune de Vigneux-sur-Seine qui souhaite avoir recours à l'emprunt pour réaliser ces travaux demande à l'association syndicale libre de la cité Marion de se transformer en association syndicale autorisée, en application de la loi de 1865, seule forme juridique assimilable à une collectivité publique pouvant bénéficier de fonds publics.

   En 1991, de nouveau sous forme collective, un nouvel ensemble de boxes est édifié, s'ajoutant à une tranche édifiée en 1967. Cette opération s'accompagne de la cession gratuite aux propriétaires, par l'association syndicale autorisée, des terrains sur lesquels ces garages sont construits, ces propriétaires se constituant en syndic de copropriété.

   Ces dernières opérations font de cette "Cité Marion" un quartier désormais presque comme les autres. Actuellement, les autorités préfectorales appuient la volonté permanente des castors de dissoudre l'association syndicale autorisée, laquelle ne subsiste plus que pour quelques tranches de terrains non divisibles et devant être inscrits dans le domaine communal.

   Cinquante ans ont passé, nombre d'acteurs ont disparu, pris leur retraite et déménagé, mais au sein des 149 castors pavillonnaires, un peu plus de 40 maisons sont encore occupées par les propriétaires originels ou leurs familles.

   De cette belle aventure humaine, subsiste aussi un certain esprit de quartier qui perdure malgré les aléas du temps et qui s'imprègne le plus souvent avec bonheur parmi les nouveaux venus.

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