La Croix Blanche

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Dernière partie

     Le problème de la pénurie de logements dû à la guerre de 1939-1945, d'abord traité de manière empirique par la réalisation de logements collectifs construits par les familles elles-mêmes, les cités Castors (telle, par exemple, la cité Marion à Vigneux), ne va être résolu que très progressivement et faire modifier ou disparaître une grande partie de << constructions individuelles >>.

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Construction en cours rue du Potager en 1924.
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Route de Paris vers 1930 ( Frédéric-Joliot Curie/Pierre Marin )

     Depuis 1950, en effet, l'Etat avait commencé de s'impliquer par différents textes de loi. L'effort sera poussé à partir de 1957 avec le vote d'une << loi-cadre construction >> et les décrets subséquents de 1958 qui vont conduire à la création de Zones à Urbaniser en Priorité (ZUP) et à la généralisation des grands ensembles.

     Il est à noter que, faute de réserves foncières, ces logements sociaux ont été édifiés dans des quartiers excentrés. Vigneux-sur-Seine fait exception à la règle en raison de sa configuration ancienne: plusieurs quartiers éloignés séparés par une vaste plaine vierge de toute construction.

     Par ailleurs, en raison de l'ampleur et de l'urgence des travaux réalisés et des techniques nouvelles de préfabrication, les grands ensembles de barres et de tours vont présenter une grande monotonie d'aspect.

      La zone à aménager présentant différents types de sol (remblais de nature diverse effectués à des époques différentes), les maîtres d'ouvrage ont été conduits à prévoir différents types de bâtis : des tours de 13, 18 et 23 niveaux, des cubes de 3 ou 4 niveaux, des barres de 4 ou 5 niveaux, des logements individuels en bande avec jardin privatif.

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Les 7 tours vers 1970.
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Diversité de constructions.

     La grande partie de ces logements (près de 3000 au total, y compris les immeubles de la Patte d'Oie) est destinée à la location. Le réseau viaire a été étudié en fonction de la diversité des constructions et présente :
- une large voie principale à double sens de circulation avec un terre-plein central paysager, l'avenue de la Concorde, ex-avenue Maurice Thorez,
- une voie transversale, l'avenue Joliot-Curie et des voies secondaires et tertiaires desservant les îlots d'habitation.

 

Personne ne s'y retrouve !..

En mars 1985, une partie des rues du quartier vont être baptisées.
Il était temps, personne ne s'y retrouvait, même... le facteur !

     Cette prolifération rapide et massive de logements a entrainé de multiples conséquences.

     Tout d'abord une explosion démographique : la petite ville des années 1950 comptant moins de 10000 habitants est devenue une agglomération de banlieue de quelque 25000 âmes de milieu, de race et de religion différents, la Croix Blanche regroupant plus du tiers de la population vigneusienne.

     Ensuite, un nouveau type d'habitat, le collectif. Celui-ci est à présent aussi important que le pavillonnaire.

     Enfin la nécessité de créer des équipements publics nouveaux dans de nombreux domaines : administratif, social, scolaire, sportif, culturel, commercial... et d'aménager ou développer les sites existants.

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     En définitive, on peut considérer que la réalisation de cette nouvelle et importante zone de vie, élaborée dans l'urgence, n'a pas résolu le problème récurrent de l'absence de centre ville à Vigneux-sur-Seine.

     D'où la nécessité d'envisager - à court, moyen ou long terme - des solutions visant à une restructuration de la ville. Il s'agit là d'une tâche difficile, à la hauteur des besoins que génère dès à présent le siècle qui commence.

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